Il n’est pas toujours indispensable d’être volontaire dans une grande association pour se lancer dans des initiatives humanitaires. Sylvie Eudeline et son amie, Christine Hédou de Clécy,
ont quitté les grands circuits associatifs, lassées par les lourdeurs administratives. Mais animées par la volonté de venir en aide, elles n’ont pas cessé leurs actions. Jusqu’à juillet, elles
récupèrent du matériel scolaire, des médicaments, etc., qui seront envoyés dans des familles pauvres, en Tunisie.
À l’origine de ce projet, il y a Sylvie Eudeline. Cette Haut-Normande qui se rend régulièrement en Tunisie, a décidé de créer son association dont elle est la principale actrice :
« Sahara espoir ».
Des micro-projets
« Je l’ai créée en 2010. Je faisais beaucoup d’allers et retours en Tunisie. Plutôt que de donner de l’argent pour la nourriture, j’ai décidé de les aider à monter des projets. Pour vivre,
ils veulent du travail et s’en sortir dans la dignité », raconte Sylvie Eudeline. En 2010, elle obtient alors un agrément avec un office de tourisme pour quelques habitants qui ont décidé
de monter un camp. Puis, elle achète en Tunisie plusieurs kilos de nourriture à partir de 300 euros de dons récoltés en France.
Un relais en Suisse normande
En prenant contact avec des associations tunisiennes, elle lance cette année une nouvelle opération, aidée par Christine Hédou, son relais à
Clécy. « J’ai découvert que les enfants sans matériel scolaire n’avaient pas le droit d’entrer dans les écoles. Je veux donc récupérer des cartables, des cahiers, etc. Par ailleurs, je
récupère du matériel médical pour l’hôpital de Gabès. Je cherche aussi une machine à coudre le cuir ». Pas évident a priori, et pourtant Sylvie Eudeline a déjà trouvé une couveuse.
Aidée par deux associations locales qui l’assisteront sur place, elle a prévu d’envoyer le fruit de ses récoltes par le biais d’un conteneur, transporté en bateau jusqu’en Tunisie. « Il
est de 30 m3. J’ai déjà 7 m3 de dons chez moi », remarque Sylvie Eudeline. Il reste beaucoup à rassembler jusqu’à l’envoi en août mais les deux amies sont confiantes. « Je
récupère des dons à Clécy, que j’emmènerai chez Sylvie », explique Christine Hédou. Elle invite les habitants de la Suisse normande volontaires à la contacter pour lui apporter leurs
contributions.